Huiles de poisson et le cerveau des adolescents

Introduction: Les acides gras oméga-3 à longue chaîne, l’EPA et le DHA présents dans les suppléments de poisson et d’huile de poisson, sont essentiels au développement et au fonctionnement du cerveau tout au long de la vie. De nouvelles recherches ont montré que l’EPA et le DHA sont particulièrement importants pour le cerveau des adolescents. Pendant l’adolescence en particulier, les zones du cerveau associées à l’apprentissage et à la mémoire subissent un renouvellement actif nécessitant une ADH et une EPA adéquates.

Données de base: L’importance des acides gras oméga-3 pour la fonction cérébrale est liée à leur rôle dans la composition en phospholipides des membranes des cellules nerveuses. Des études ont montré que l’EPA et le DHA influencent:

  • La fluidité des membranes cellulaires du cerveau.
  • Synthèse des neurotransmetteurs.
  • Liaison neurotranmitter.
  • Transmission du signal
  • L’activité des enzymes clés qui décomposent les neurotransmetteurs comme la sérotonine, l’épinéphrine, la dopamine et la norépinéphrine.

Des études cliniques avec l’EPA + DHA supplémentaire à partir d’huiles de poisson chez des patients souffrant de divers troubles psychologiques incluant le trouble déficitaire de l’attention (TDA) et la dépression valident l’importance de la supplémentation pour augmenter les niveaux d’EPA + DHA.

Nouvelles données: Plutôt que de se concentrer sur des aliments entiers non transformés, la plupart des adolescents sont des junkies consommant de la malbouffe consommant des aliments de préparation rapide, des frites, des boissons gazeuses, des pizzas, du maïs soufflé et d’autres aliments transformés. Ce régime alimentaire est associé à une altération du métabolisme et de la fonction cérébrale

Deux études récentes en Europe montrent que les principaux objectifs des adolescents en matière de santé cérébrale consistent à réduire la consommation de graisses saturées et de malbouffe tout en stimulant l’apport en oméga-3. Ces études indiquent que manger un mauvais type de gras à l’adolescence semble avoir des effets durables sur l’apprentissage et la mémoire à l’âge adulte.

Les chercheurs de l’Université San Pablo, en Espagne, ont découvert que les souris adolescentes nourries avec un régime riche en calories et en graisses saturées affichaient des troubles de la mémoire et de l’apprentissage. En revanche, l’alimentation des souris adultes au même régime n’a pas altéré les performances sur les tâches de mémoire.

Lorsque les chercheurs ont examiné les cerveaux des souris adolescentes, ils ont trouvé des changements cérébraux durables dans les régions du cerveau liées à la mémoire (l’hippocampe) causés par des changements dans la structure de leurs cellules cérébrales dans cette région. Les chercheurs ont également découvert, dans le cerveau, une perte partielle de la leptine, une hormone libérée par le tissu adipeux qui aide à soutenir la fonction cognitive.

La raison de la différence d’effet entre les souris jeunes et âgées a trait à la plus grande rotation des cellules cérébrales au cours de l’adolescence.

Dans la deuxième étude, une équipe de recherche de l’Université de Liverpool a examiné 185 études et a constaté que la consommation d’huile de poisson pourrait minimiser les effets négatifs de la malbouffe sur le cerveau. Des études antérieures ont montré que les régimes riches en graisses alimentaires pourraient perturber un processus appelé neurogenèse, la génération de nouvelles cellules nerveuses, mais des régimes riches en oméga-3 pourraient prévenir ces effets négatifs en stimulant la zone du cerveau qui contrôle l’alimentation, l’apprentissage et Mémoire.

Ces études apportent un soutien supplémentaire sur l’importance de la supplémentation en huile de poisson pour les adolescents. La dose journalière recommandée est de 1 000 mg d’EPA + DHA par jour pour la santé générale et de 3 000 mg d’EPA + DHA lorsque des effets thérapeutiques sont souhaités.

Référence:

Yon MA, Mauger SL, LC Pickavance. Les relations entre les macronutriments alimentaires et la neurogenèse adulte dans la régulation du métabolisme énergétique. Br J Nutr. 2013 mai; 109 (9): 1573-89

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